Une nouvelle norme en matière de piscine pour une comparaison objective

Un exposé intéressant sur la nouvelle norme EN 17645 a ouvert le programme informatif de la réunion annuelle. Cette norme comprend un certain nombre de paramètres, de calculs et d’indices afin d’identifier la performance environnementale des piscines privées. De cette façon, il est possible de comparer des systèmes et des produits de différents fabricants en toute objectivité. Par le biais de ces informations et de vos conseils, les clients opèrent des choix encore plus conscients et ciblés. 

La nouvelle norme en matière de piscine a été élaborée par le comité technique CEN/TC 402, responsable des piscines et spas privés. Cette dernière n’est pas obligatoire, mais la Fédération Belge des Professionnels de la Piscine et du Bien-Être la recommande. Joeri Dils, président : « En France et en Allemagne, ce type d’approche est entré dans les mœurs. La norme a été rédigée dans l’esprit du pacte vert. En tant qu’association professionnelle, nous voulons davantage prendre les devants. L’élaboration d’une norme utilisable et facile à mettre en œuvre nous permet d’éviter que des règles déraisonnables et menaçantes pour le secteur fassent surface. » Cette norme vise à identifier et mesurer la performance environnementale, ainsi qu’à comparer les offres de l’ensemble du marché. Elle doit mener à des économies d’énergie et d’eau, une limite des nuisances et des chutes, etc. Elle porte sur les piscines extérieures privées pendant la saison de baignade (avril à septembre) et stipule plusieurs conditions préalables, comme une température de l’eau de 25°C, 10°C dans l’air et 5°C au sol. « Ces conditions préalables sont essentielles à l’établissement d’une telle norme, mais constituent également ses faiblesses », souligne le président. « Une piscine dans le sud de l’Espagne et à Oslo peut donc avoir le même indice énergétique, mais une consommation complètement différente. »

Plusieurs formules permettent de calculer les indices énergétiques d’une installation spécifique. Ces derniers s’étendent de A à F et criblent des aspects divers qui exercent une influence sur la durabilité et l’efficacité énergétique d’une piscine, tels que le chauffage, l’éclairage, la couverture, mais aussi le système de traitement de l’eau ou la pompe de filtration. « Le système hydraulique, par exemple, dépend majoritairement de l’installateur, ce qui est particulièrement pertinent pour nos membres », avance Joeri Dils. « L’idée consiste à limiter les pertes de pression. La vitesse des tuyaux, le nombre de raccords, la distance entre la piscine et la pompe, etc. jouent un rôle à cet égard. » Tous les pans de la piscine bénéficient de leur indice, ce qui permet de comparer différentes installations en toute objectivité. Les fabricants disposent d’une méthode standardisée visant à indiquer la classe énergétique de leurs produits. « Un tel cadre de référence constitue une nouveauté et une grande plus-value pour notre secteur », estime le président de la fédération.

La consommation d’énergie constitue bien entendu un aspect essentiel de cette nouvelle norme. Néanmoins, ces nouveaux indices tiennent également compte d’autres éléments, comme la consommation d’eau ou les nuisances sonores de l’installation. Bien qu’elles concernent moins le volet énergétique d’une piscine, les nuisances sonores constituent un paramètre pertinent. Des pompes de 245 à 2 200 watts ont été utilisées à plein régime et leur bruit a été enregistré. Ainsi, la norme fournit un aperçu complet de la piscine et de son fonctionnement. 

À la fin de sa présentation, Joeri Dils a renvoyé vers la norme complète disponible en anglais, en français et en allemand dans la boutique NBN moyennant paiement. Il faudra sans doute encore patienter pour la version néerlandaise. « Nous voulons familiariser nos membres avec cette norme pour qu’ils puissent l’appliquer. Nous montrons dès lors que nous sommes un secteur proactif et orienté vers l’avenir, et inspirons encore plus confiance au consommateur quant à nos connaissances et compétences », conclut Joeri Dils.